Et si je vous disais que j'ai vu récemment au cinéma l'un des films les plus émouvants au monde (au même titre que " Le maître d'école " ou " La Tour de Babel " pour ceux qui auraient vu comme moi ces documentaires ayant attrait à l'enfance ces dernières années !)
Vous savez, Il y a de ces films tristes au cinéma dont on sait que cela va mal finir et que le héros va mourir à la fin mais qu’après tout, tout ce qui se passe à l'écran, ce n’est pas vrai...On voit, certes, que les protagonistes ont mal et qu’ils meurent pour de faux mais bon, on s’en moque un peu car ce n’est que du cinéma, ce n'est pas la réalité vraie, comme on dit...
Et pourtant, « Et les mistrals gagnants » que j'ai vu hier soir à l'Ugc Ciné-Cité de Bordeaux, tout est vrai, tout est triste mais cela fait pourtant un bien fou et c’est ça qui est beau !
Si vous n'avez qu'un seul documentaire à aller voir cette année au ciné (pas évident d'aller voir un documentaire au cinéma, je vous l'accorde, surtout quand on habite pas une grande ville ! ;), allez voir " Et les mistrals gagnants " qui raconte et qui suit 5 histoires et parcours médicalisés d’enfants : Le jardinier Tugual, la petite princesse Ambre, l’espiègle Imad, Charles et son inséparable copain Jason ainsi que Camille, tous et toutes âgés entre 5 ans - Et demi !!!- à 9 ans porteurs de maladies incurables ou atteints de pathologie lourde !
Moi qui croyais à un peu de mise en scène lors du tournage, que nenni ! La cinéaste nous l'a d'ailleurs confirmé lors du débat public d'après film ! Tout est vraiment spontané et naturel chez ces enfants dont l’appétit de vivre est aussi grosse que le malheur qui les a frappés !
Oui ! Quelle putain de leçon de vie que l’on prend dans la gueule ! A côté de ces mômes, nos petits et misérables soucis existentialistes nous paraissent bien ridicules ! A se couvrir vraiment de honte parce qu'on se plaint qu'il ne fait pas beau ceci, qu'il y a pas de soleil cela...
Car le soleil, c'est dans le cœur et les mots de ces 5 enfants qu'il se trouve : Merci donc à eux et aussi à la réalisatrice Anne Dauphine Julliand de nous avoir fait prendre conscience que malgré la noirceur et l’injustice de l’existence, la vie mérite d’être vécue l’espace d’un fugace moment et quand bien même ce bref instant de vie ne concernerait que l’insouciance de la toute petite enfance et de ses bons mots qui en découlent.
Pour ceux qui iraient voir ce film qui vient tout juste de sortir au cinéma (d’ailleurs, je ne vous conseille pas d'aller voir ce film, je vous l’ordonne plutôt ! :)), il est bien évident que vous allez pleurer et rire (ou rire et pleurer, c’est selon !) mais vous ressortirez de la séance avec une énorme force en vous et une folle envie de croquer la vie à pleine dent, croyez-moi !
Allez, voici la bande-annonce, vous aurez sans doute la larme à l’œil comme je l’ai eue moi-même à chaque vision…Et je ne vous raconte pas dans quel état sera votre conduit lacrymal ainsi que vos zygomatiques ( ou inversement au fil de l'intrigue ) si vous allez voir ce merveilleux film :